Transitions may be the most constant feature of everyday life. With endless uncertainties that are exacerbated by political turmoil, pandemic unpredictability, and climate crisis, our quotidian experiences are steeped in mutability. Transitions present us with both challenges and opportunities, not only in our everyday lives but also in our work as anthropologists. We hope that transitions may be something that we can approach with a sense of experimentation, imagination, and play, rather than a growing state of exhaustion and dread. As we navigate these transitions, we continue to think about how anthropology can rise to face our current condition, or ways it may fall short.
Within the word transition, emphasizing the prefix trans opens up avenues of thought that celebrate the in-betweenness of our state of being. Rather than focusing on the pressures to move on to the next thing (to be post-COVID, post-racial, post-colonial, as it may), tarrying in transition helps us to appreciate the difficult path toward restoring proper relationships. Many of us long for Indigenous self-determination, and authentic practices of inclusion and justice across lines of race, class, gender, sexuality and ability. Attaining these forms of life ultimately depends on careful attention to the transitions involved as we bridge past and future. Transitions may be understood as forms of liminality: highly structured, ritualized, and signaled. They may also represent the unknown– a move from stable ground to less certain topographies, new vernaculars, and unfamiliar grammars.
As we gather for CASCA/AAA 2023, we invite our colleagues and collaborators to think with us about transitions and in-betweenness, and to explore our anthropological curiosity in relation to many other iterations of ‘trans-ness.’ This includes but is not limited to transnationalism, trans identities, transitivity, transdisciplinarity, translanguaging, transparency, transhumanism, transluminescence, translation, transliteration, transcendence, transfusion, and transmutation. By dwelling in the process of transition, understanding it as a project of connection and mobility, our Toronto meeting will bring us together to linger in the contingencies of transition, and to understand transition as a professional, scholarly, and everyday condition which we must embrace.
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Les transitions sont sans doute la réalité la plus courante du quotidien. Marquées par d’innombrables incertitudes, lesquelles sont exacerbées par les bouleversements politiques, l’imprévisibilité de la pandémie et la crise climatique, nos expériences sont imprégnées de mutabilité. Les transitions présentent à la fois des défis et des occasions, non seulement dans notre vie de tous les jours, mais aussi dans notre profession d’anthropologue. Nous voudrions aborder les transitions par l’expérimentation, l’imagination et la créativité, plutôt que dans un état croissant d’épuisement et de crainte. Alors que nous naviguons à travers ces transitions, nous continuons de réfléchir à la façon dont l’anthropologie peut contribuer à améliorer notre situation actuelle ou pas.
Le préfixe trans du mot transition ouvre des pistes de réflexion qui célèbrent le fait que nous sommes constamment dans un entre-deux. Se concentrer sur la transition, plutôt que sur les pressions exercées pour passer à la prochaine étape (post-COVID, post- raciale, post-coloniale, quelle qu'elle soit), aide à comprendre le chemin difficile vers le rétablissement de relations appropriées. Plusieurs parmi nous aspirent à l’autodétermination des Autochtones et à des pratiques authentiques d’inclusion et de justice, sans distinction de race, de classe, de genre, de sexe ou de capacité. L’atteinte de ces objectifs de vie dépend ultimement de l’attention portée aux transitions qu’implique le passage du passé au futur. Les transitions peuvent être perçues comme des formes de liminalité : hautement structurées, ritualisées et signalées. Elles peuvent également représenter l’inconnu – sortir des sentiers battus pour aller vers des terrains incertains et se familiariser avec de nouveaux idiomes et des grammaires encore inédites.
Alors que nous nous réunissons pour CASCA/AAA 2023, nous invitons nos collègues et nos partenaires à réfléchir avec nous aux transitions et aux entre-deux, et à laisser libre cours à leur curiosité anthropologique à l’égard de nombreuses autres itérations de la « trans-ité ». Cela comprend notamment le transnationalisme, la trans-identité, la transdisciplinarité, la transparence, la translucidité, le transhumanisme, la transitivité, la translittération (incluant la traduction et le translangage), la transcendance, la transfusion et la transmutation. En nous concentrant sur le processus de transition, en le considérant comme un projet qui crée des liens et de la mobilité, nous pourrons, durant notre réunion à Toronto, nous attarder sur les contingences de la transition et la considérer comme une réalité professionnelle, académique et quotidienne qui fait partie de la donne.